Les croix discoïdales

Les croix discoïdales
Les croix discoïdales

Les pierres funéraires de forme discoïdale, appelées parfois, mais à tort, tombes "basques" (du fait de leur abondance dans cette région), se retrouvent en Chalosse dans une région limitée par Nerbis, Montgaillard, Cazalis et Monget. Autour de Horsarrieu ou il y en aurait eu une cinquantaine, il n'en reste que deux de visible exposées devant l'église, une troisième a été brisée dans les années 1970,  on en trouve à Maylis (quatre: deux employées dans la maçonnerie de la chapelle, une scellée devant l'autel de la chapelle, et une exposée au musée de Borda à Dax), Audignon (une, actuellement au musée des traditions et pratiques populaires religieuses de Lectoure), Dûmes (une, disparue).

        Ces pierres sont un héritage d'une ancienne pratique en usage en Europe bien avant la christianisation. Ces stèles monolithes étaient fichées en terre, verticalement à la tête du mort, que l'on enterre traditionnellement face au soleil levant : les pieds vers l'est. Elles sont d'aspect anthropomorphe, c'est à dire qu'elles rappellent une forme humaine, le disque figurant la tête et le socle le corps (En particulier une des stèles exposées devant l'église de Horsarrieu).

        Bien que de tradition très ancienne, il semble que la grande majorité des stèles discoïdales connues au Pays Basque soient des XVIe et XVIIe siècles. Mais à cette époque, le symbolisme avait déjà beaucoup perdu de l'importance qu'il avait dans les siècles précédents. La forme et les motifs n'existent plus que par tradition.

        Certaines stèles portent des outils supposés représenter la profession du défunt, ce qui fait appeler parfois ces pierres "tombes de métiers". Mais le pourcentage de pierres entrant dans cette catégorie est assez mince. Elles sont relativement plus nombreuses en Chalosse, mais c'est probablement qu'elles ont été mieux conservées à cause de leurs motifs particuliers, alors que les autres, jugées moins intéressantes, ont été négligées et ont disparu.